Pratiquer la couture éco-responsable

Comme souvent, le mois de janvier est propice au rangement, au tri et au blanc ! Je ne sais pas si c’est le froid ou l’envie d’hiberner (les animaux ont bien de la chance !) mais je ne me sentais pas d’humeur à me lancer dans des projets de couture de longue haleine. J’ai donc commencé par faire du rangement dans mes affaires de couture et à bien trier toutes mes chutes de tissu par taille et par couleur. J’ai pris conscience qu’il y en avait beaucoup trop et que ça ne pouvait pas durer. J’ai donc pris la décision de ne plus acheter de tissu tant qu’il n’y aura pas de baisse drastique de mes stocks.

Oui, je suis rentrée dans une démarche « développement durable/écolo » un peu plus poussée que d’habitude. J’avais déjà conscience de la problématique de la production des matières premières comme le coton, de l’utilisation de la chimie dans les teintures et de l’esclavage (je n’ai pas d’autre mot) de la main-d’oeuvre des usines de fabrication textile à l’autre bout du monde. Je n’achète plus dans les enseignes de la « fast fashion » depuis plusieurs années maintenant. Mais c’est un livre qui a fini de me convaincre qu’une autre voie est possible sans pour autant sacrifier au plaisir et à la mode : Les héros de l’étoffe, la fabuleuse histoire du textile (Séverine Laliberté, Audrey Millet et Nicola Gobbi). J’encourage vraiment tout le monde à le lire. Il est très bien fait et s’adresse à tout le monde… à toute personne qui enfile des vêtements tous les matins 🙂

Après cette lecture fort instructive, j’ai décidé de réfléchir à tout ce que je pouvais faire avec mes « grandes chutes » de tissu. Clairement, il y a de quoi faire. Voici donc les activités qui ont occupé mes week end du mois de janvier !

Coudre des culottes !

Tout d’abord, j’ai décidé de m’attaquer au jersey qui traîne depuis un moment dans mon placard et j’en suis arrivée à me lancer dans la couture test d’une culotte ! 🙂

Qui l’eut cru ? Je ne pensais pas qu’un jour j’allais me coudre une culotte pensant que ce serait bien trop complexe. Parfois, on se met des barrières alors qu’il n’y en a aucune ! J’ai utilisé le patron gratuit de So textile : la culotte Altaïr. En fait, c’est assez rapide à réaliser : 3 morceaux de tissu, 3 élastiques et un point zigzag et zou ! C’est parti ! Elle est impeccable ! Et on se sent très bien dedans (ça c’est hyper important !). Je vais donc renouveler l’expérience 🙂 Je me dis que j’aurais juste dû mettre un fil blanc dans ma canette pour que le zigzag soit invisible sur l’élastique mais bon… c’est un détail !

Coudre une housse de table à repasser

Ma petite planche à repasser achetée sur Leboncoin il y a des années montrait des signes de fatigue. Le tissu était déchiré par endroit, complètement tâchée par le fer à repasser, bref ! Ni une, ni deux, j’ai sorti deux morceaux de tissu qui attendaient, eux aussi, depuis un moment dans mon placard et hop voilà une nouvelle housse : plus jolie, plus solide aussi, et doublée avec un molleton plus épais. Il y a longtemps que j’aurais dû le faire !

Raccomoder un col de chemise

Parfois le fer à repasser est un peu trop… chaud et voilà le col de chemise brûlé ! J’avais donc un chemisier que je ne pouvais plus mettre pour le travail car vraiment le col était devenu très laid. Ca me fendait aussi le coeur de mettre ce chemisier au rebus uniquement à cause du col. C’est bête, avouons-le ! Mais combien le font alors que finalement ça prend à peine une petit heure pour le réparer (je parle pour les couturiers !). Dans mon cas j’ai décousu, puis utilisé le tissu de dessous pour remplacer le dessus et mis un coton blanc tout simple pour le dessous. Et, mon chemisier peut encore me servir quelques années 🙂

En fonction de l’accro, il y a aussi la possibilité de : coudre un ruban de dentelle, de coller un patch, broder un motif, coudre des boutons, etc.

Transformer des serviettes de bain

Au bout de 20 ans, certaines de nos serviettes de bain montraient, elles aussi, des signes de fatigue ! Bon, elles étaient clairement de qualité quand on sait qu’on les utilise tous les jours et qu’avec les enfants, les lessives sont aussi vite revenues. Les broderies ont lâché en premier mais également certaines bordures. Comme elles remplissent encore leur rôle, j’ai décidé de les transformer : elles sont raccourcies et les chutes encore utilisables sont transformées en lingettes ou torchons à main. (faites défiler le carrousel)

Quand elles seront vraiment au bout de leur vie, elles finiront comme chiffons : c’est toujours pratique pour nettoyer les carreaux ou l’argenterie 🙂

Repriser les chaussettes

Combien de chaussettes vont à la poubelle parce qu’elles ont un trou ? Ca doit se compter en milliards au niveau de la planète, à mon avis ! Une grande partie de ce gâchis est directement lié à la mauvaise qualité des produits : l’éternel problème du toujours « moins cher ». Mais quel est l’intérêt d’acheter des chaussettes « pas chères » tous les mois ? Pas pour faire des économies ! Il vaut mieux acheter des chaussettes de qualité « chères », certes mais qui dureront des années. Berthe aux grands pieds et Le Slip Français, parmi d’autres (je ne fais pas de pub, juste un retour d’expérience), produisent ce type de produits localement. Et la qualité est au rendez-vous. Des chaussettes de la 2e marque ont duré plus de 10 ans pour mon cher et tendre ! Leur prix a donc été largement amorti ! J’en ai racheté un lot l’an dernier et le bénéficiaire en est toujours aussi satisfait !

L’autre solution, quand il y a un trou, c’est de repriser. Il n’y a même pas besoin de savoir coudre : les tutos pullullent sur le web pour expliquer comment faire. Peut-être arriverons-nous à vaincre le gâchis textile en commençant par nos chaussettes ?? 🙂 En tout cas, nos grand-mères raccommodaient les chaussettes et c’était très bien !

3 réponses à « Pratiquer la couture éco-responsable »

  1. Avatar de Huron Alain Camille
    Huron Alain Camille

    Bravo de rappeler le bon sens

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  2. Avatar de Caroline

    Coucou !
    Tu as bien raison d’utiliser tout ça ! J ai passé 2 ans sans acheter de tissu ou presque et faire de superbes projets tout de même !
    Et pour toutes led mini chutes, j’ai fait du patchwork, j’ai crée de beaux assemblages pour fairr des sacs, des poufs…et j’ai fini par donner 2 cartons à ma nièce qui apmrend à coudre. Elle était ravie.
    J’ai aussi récupéré pas mal de tissu aupres de la famille et des voisins : on fait de chouettes choses avec draps, tissus, jeans en bon état. Mais là il faut vite mettre le frein, les gens t’ « innondent » de leurs tissus. J ai mris la decision de ne plus en accepter pour un bon moment, j ai de quoi coudre !
    À bientôt

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    1. Avatar de La cousette

      Merci pour ton commentaire 🙂 En fait tous les ans, je fais le point sur l’état de mon « stock » et j’ai aussi mis le frein sur les achats un peu frénétiques 🙂 C’est vrai que parfois on peut être tenté d’acheter de belles étoffes sans aucune idée de ce que l’on peut en faire. A chaque fois qu’un tissu me fait envie désormais j’essaie de savoir comment je pourrai le transformer… Ca m’oblige à être raisonnable et à réguler les chutes de tissus. J’ai également hérité des chutes de tissus de ma grand-mère il y a quelques années et je les avais transformées en deux beaux patchworks doublés de polaire que mes enfants et mon mari s’arrachent le soir pour être au chaud 🙂 Autour de moi personne ne me donne de tissus donc ça limite et puis je n’ai pas la place non plus de stocker trop de choses. 🙂 Par contre, il m’arrive d’acheter des coupons chez Emmaüs et là on trouve des pépites et en plus on fait un geste solidaire ! 🙂 A bientôt !

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